Argiope
Argiope bruennichi ( Argiope frelon)
Argiope bruennichi: mâle juvénile :
( Sentier botanique du Forçà Réal)
Dimorphisme important:
La femelle mesure environ 15 mm et le mâle environ 4mm.
Adulte en été
Argiope lobata
-Le repas-
Mâle et femelle
Le mâle
Une belle femelle Argiope Lobata en train de déguster un papillon de nuit ( certainement Deilephila elpenor ( Le Grand Sphinx de la Vigne) tandis-que son mâle attend patiemment qu'elle ait terminé le repas et rangé la maison
La ponte :
Un soir de septembre, regardant la nuit tomber à travers la baie vitrée de ma porte fenêtre, je m'aperçois qu'il manque la plus belle des étoiles au paysage : l'Argiope lobata, sentinelle familière, a quitté la toile immense qu'elle entretenait avec soin depuis plus d'une semaine déjà juste derrière ma vitre.
Ayant
pris l'habitude désespérante de voir déserter ainsi ces orbitèles sans
prévenir, je cherche la dame aux alentours de sa toile et la retrouve
enfin à
quelques mètres de là, se dirigeant laborieusement vers le plafond de
la terrasse.
Une fois en haut, la voilà qui semble tourner en
rond,comme si elle tâtait le terrain pour choisir l'endroit le plus
propice pour s'installer à nouveau.
Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que je comprends que ce n'est point une toile qu'elle cherche à construire : sous ses aller-retours circulaires, commence à se dessiner un petit nid de soie blanche...
Je n'ai encore jamais rencontré le cocon en mongolfière aux soies blanches et noires mêlées de l'Argiope frelon et je ne sais pas du tout à quoi peut ressembler celle de l'Argiope lobata.
Près d'une demi-heure plus tard, alors que ses allers-retours et ses trépignements circulaires ont cessé et que l'Argiope semble enserrer précieusement son nid de soie, une photo me révèle quelque chose de jaune vif sous son abdomen.
Les oeufs ont été déposés sur le duvet de soie.
Après de longues, trop longues minutes, l'Argiope reprend son va et vient au dessus du cocon. Peu à peu, une fine dentelle de soie blanche recouvre la précieuse ponte. Des filets de soie sortent des filières tandis que des pattes arrières, l'Argiope semble, telle une fileuse à sa quenouille, dérouler les fils et les déposer régulièrement en les aplatissant ponctuellement de l'abdomen sur le cocon.
Peu à peu, l'ensemble des oeufs est recouvert, le cocon s'épaissit.
Il est plus d' une heure du matin et l'Argiope ne semble jamais vouloir terminer...
La fatigue aura raison de ma curiosité.
Ce n'est qu'au petit matin que je découvrirai le cocon achevé. Ce dernier sera prélevé pour éviter tout risque de parasitage et découvrir, à l'aube du printemps, la naissance des bébés Argiope.
La maman s'est éloignée à un mètre du cocon. Elles restera quelques jours suspendue à un semblant de toile désordonnée, sans doute épuisée, devenue maigre et plate comme une pièce de 5 centimes.
Ce matin, elle a disparu. Je ne sais où elle est partie, ni si elle a survécu... je ne sais pas combien de temps vit une Argiope ni ce qu'il advient de la femelle après sa ponte...
Mais j'espère un jour le découvrir...